Bienvenue dans l’ère HYPER : naviguer dans un monde professionnel en accélération !
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[social_warfare buttons="Twitter,Linkedin,Facebook"]Nous sommes en 2025, et le monde évolue à une vitesse vertigineuse. Les innovations se succèdent, les systèmes traditionnels sont dépassés par de nouveaux modèles de pensée, et notre cerveau est confronté à des dimensions qu’il peine à appréhender. Comment pouvons-nous gérer cette surcharge d’informations ? Comment désapprendre ce que nous savions pour réapprendre ce qui est utile de savoir dans ce nouvel environnement ?
Plongeons ensemble dans cette série d’articles à retrouver au fil des mois prochains pour explorer les défis cognitifs de notre époque, en évitant les écueils d’une vision uniquement dystopique et d’un enthousiasme de « technosolutionnisme ».
Hyper, préfixe ou adverbe du grec ancien ὑπέρ, hypér (« au-dessus, au-delà »).«
- Indique le caractère extrême ou excessif d’une chose, d’un état, d’une personne ou d’une époque. Vous avez l’embarras du choix au quotidien pour les exemples ! 😐
- Indique un niveau supérieur. « L’intelligentisation », ça vous parle ?! Pas encore mais ça va venir ! 🎁💣
- (Mathématiques) qui concerne l’espace vectoriel à 4 dimensions ou plus. Bienvenue dans le monde de la Data ! 👾💻
Pour marquer ce passage, nous avons choisi comme symbole le triangle de Penrose(1) (mathématicien anglais, prix Nobel de physique en 2020).
Ce triangle est une figure impossible à réaliser dans la réalité qui illustre les biais cognitifs de notre cerveau. Le passage du monde en mode « HYPER » a d’importantes conséquences, notamment sur notre environnement professionnel.
A l’image d’un panneau de signalisation routière, cette figure de forme triangulaire attire notre attention sur l’importance cruciale de la cognition (ensemble des processus de notre cerveau permettant d’aboutir à la connaissance) pour naviguer plus sereinement dans cette nouvelle ère. Subies ou souhaitées, les évolutions actuelles de l’environnement professionnel vont nous obliger à percevoir, penser, décider, agir et coopérer différemment, en tenant plus compte que par le passé de notre fonctionnement cognitif. L’incantation de « mettre l’humain au centre » des organisations ne va plus suffire. Il va falloir le faire pour de bon en utilisant des modalités efficaces rapidement, fondées sur les sciences cognitives.
Le mode HYPER et ses caractéristiques
Le mode HYPER se distingue par de nombreuses caractéristiques dont nous retiendrons ici pour le moment uniquement les quatre suivantes qui se combinent deux par deux :
La vitesse et l’imprévisibilité
Les événements climatiques, géopolitiques et sociaux surviennent à une rapidité accrue, accompagnée d’une imprévisibilité croissante. Cette vitesse se manifeste également dans les évolutions rapides des technologies de l’information, tant dans le domaine civil que militaire. Les outils numériques dans leur ensemble nous conditionnent à réagir de façon toujours plus rapide, soit à travers les sollicitations des algorithmes, soit à travers les interactions sociales, entre autres entre collègues dans le travail. L’imprévisibilité provient notamment du fait que grands équilibres du monde sont en train de changer et que les règles qui fonctionnaient hier ne fonctionnent plus aujourd’hui, depuis les relations internationales et la société à l’échelle d’un pays jusque dans le monde économique et dans la sphère privée. L’impression est souvent d’avoir à faire face à du chaos.
La pression et l’incertitude
La pression et l’incertitude généralisées sont deux autres caractéristiques majeures du mode HYPER. Les tensions sociales, politiques et sur les réseaux sociaux, ainsi que les conflits armés, créent un environnement oppressant, stressant et peu engageant. Cette pression permanente agit comme un siphon qui nous entraîne dans un courant inexorable sans que l’on sache encore où il nous mène. L’incertitude ressentie vient de ce que les nouveautés auxquelles nous sommes confrontés nécessitent du temps pour en prendre la mesure. Or ce temps nous ne l’avons pas du fait de la vitesse des évènements, ce qui rajoute à la pression et au sentiment d’incertitude.
Comment ces caractéristiques impactent-elles le fonctionnement cognitif des individus ?
Le fonctionnement cognitif en général
Le fonctionnement cognitif d’un individu se définit par la capacité à traiter, intégrer et utiliser les informations (les connaissances) pour accomplir des tâches mentales si possible avec précision, rapidité et flexibilité. Cela inclut des compétences telles que l’attention, la mémoire de travail, le raisonnement logique, la résolution de problèmes, la planification et la prise de décision. Le bon fonctionnement cognitif permet à l’individu de s’adapter rapidement aux nouvelles situations, de gérer plusieurs tâches simultanément et de maintenir une performance mentale même sous stress. Il peut contribuer à une bonne santé mentale au travail. L’important ici est de retenir la notion d’équilibre satisfaisant pour l’individu plus que la notion de performance.
Comme l’a exposé Antonio Damasio, célèbre neuroscientifique d’origine portugaise, les émotions ne sont pas simplement des réactions secondaires à des stimuli externes, mais elles sont profondément intégrées dans nos processus cognitifs. Elles influencent la prise de décision, la mémoire, l’attention et les interactions sociales, jouant ainsi un rôle essentiel dans notre fonctionnement cognitif global. Comprendre cette interconnexion est essentiel pour nous aider à mieux comprendre et agir dans nos vies personnelles et professionnelles. Quand nous parlons de fonctionnement cognitif, nous y incluons les émotions et leur régulation.
Les impacts du mode HYPER sur le cerveau
Dans un monde en mode HYPER, le cerveau est soumis à une surcharge informationnelle et cognitive, à un stress accru, à une nécessité d’adaptation constante, et à des risques de déconnexion sociale et d’amplification des biais cognitifs. Ces défis nécessitent une vigilance accrue et des stratégies adaptatives pour maintenir un fonctionnement cognitif optimal, notamment en environnement professionnel.
Surcharge informationnelle et cognitive
Dans un monde où les événements se succèdent à une vitesse vertigineuse et où nous sommes constamment connectés, la surcharge informationnelle devient inévitable. Ce flux continu d’informations, souvent imprévisibles, épuise notre cerveau et rend difficile la priorisation des informations importantes. L’adoption de nouveaux outils et méthodes technologiques nous oblige à acquérir sans cesse de nouvelles compétences, ajoutant à cette surcharge cognitive.
Stress et anxiété
Les tensions sociales, écologiques et politiques, amplifiées par les réseaux sociaux, créent un environnement général stressant et peu engageant. Notre cerveau est constamment sollicité pour évaluer et réagir à ces tensions, augmentant ainsi les niveaux de stress et d’anxiété. L’éco-anxiété développée par une partie de la population en est un exemple. Les conflits armés du monde d’aujourd’hui, latents et avérés, ajoutent une couche supplémentaire de stress, avec un sentiment d’incertitude et de danger qui entraîne une vigilance accrue et une anxiété qui peut devenir chronique. Cela affecte à des degrés divers notre capacité à nous concentrer et à prendre des décisions rationnelles, accentuant ainsi la fatigue psychique.
Efforts d’adaptation et de flexibilité cognitive
Les changements dans les pratiques sociales, comme l’augmentation des interactions avec une multiplication des supports, nécessitent une adaptation cognitive. Notre cerveau doit s’habituer à de nouvelles formes de communication, ce qui peut affecter la qualité de nos interactions sociales et notre capacité à maintenir des relations qui répondent à nos besoins fondamentaux d’humanité. La nécessité de s’adapter rapidement à de nouvelles situations et technologies exige une grande flexibilité cognitive. Bien que cela puisse stimuler notre cerveau à rester agile, cela peut aussi entraîner une fatigue cognitive si les changements sont trop fréquents et intenses.
Déconnexion et isolement
L’augmentation des interactions virtuelles peut entraîner un manque de relations sociales dans la vie réelle. Notre cerveau, naturellement programmé pour les interactions en face à face, peut souffrir d’un manque de stimulation émotionnelle et sociale, affectant notre bien-être mental.
Biais cognitifs et décisions
L’imprévisibilité accrue des événements peut renforcer certains biais cognitifs, comme le biais de confirmation ou le biais de disponibilité. Notre cerveau, cherchant désespérément à trouver du sens dans les événements, tend à se fier à des informations immédiatement disponibles ou à confirmer ses croyances préexistantes. Cela peut affecter la qualité de nos évaluations et de nos prises de décision, expliquant en partie l’adhésion à des propos réducteurs qui minimisent la complexité des situations actuelles.
Les répercussions dans le monde professionnel
Santé mentale et qualité de vie et des conditions de travail
La dégradation de la santé mentale au travail a des répercussions sur de nombreux sujets professionnels « classiques » qui sont aujourd’hui en très grand questionnement : management et ressources humaines, pilotage stratégique, coopération et engagement, etc. Les changements requis et les efforts demandés d’un côté et la fatigue et le manque de disponibilité requis de l’autre agissent en effet « ciseaux », impactant en cela la santé mentale au travail des individus.
Sujets clés pour les organisations tels que l’IA, la RSE et la CSRD
Mais les répercussions sont également importantes dans la mise en place de projets essentiels comme la RSE / CSRD ou encore la mise en place de l’intelligence artificielle dans les différents processus de l’organisation, ce qu’on appelle également « l’intelligentisation » (anglicisme). En effet ces sujets ont comme point commun d’être très éloignés des façons habituelles de percevoir, de penser et de se comporter de la majorité des individus en situations professionnelles. En clair, ces sujets font appels à des ressources cognitives peu sollicitées comme le traitement de situations complexes, les capacités d’abstraction, la gestion des dilemmes et des paradoxes, etc. Ces tâches sont rendues d’autant plus difficiles pour les individus qu’ils font face à une surcharge informationnelle, à de l’incertitude et à l’imprévisibilité de façon permanente et donc que les ressources nécessaires à l’adaptation et l’apprentissage (exemple : flexibilité cognitive, inhibition, etc.) sont plus difficiles à mobiliser.
Réussir à comprendre et à gérer ces « défis cognitifs » aura des impacts importants sur les organisations, l’économie, la société et l’humanité !
Nos éléments de réponses pour faire face à la situation dans un environnement professionnel
Avoir conscience de la neuroplasticité
Notre cerveau a diverses caractéristiques qui peuvent être utilisées efficacement pour percevoir, penser, décider, agir et réagir de façon adaptée à l’environnement : parmi elles, la routine, adaptée pour les environnements stables et la neuroplasticité, caractéristique très utile pour intégrer les nouveautés dans un environnement changeant. Pour illustrer ce propos, prenez un groupe comme un comité de direction ou une réunion des managers d’un service, qui doit décider collectivement. Chaque personne s’exprime et une décision doit être prise. En choisissant le vote à main levée ou une méthode équivalente, vous exposez la qualité de la décision prise à au moins cinq biais cognitifs (conformité, confirmation, ancrage, disponibilité, statu quo). Dans un environnement stable qui ne nécessite pas d’adaptation, cette méthode peut être adaptée. Mais dans un environnement changeant, cette méthode est plus risquée alors même que vous pourriez faire de façon plus qualitative pour le même « coût » (énergie, temps passé) en connaissant le fonctionnement cognitif lors de la prise de décision. Cet exemple pourrait être étendu à de nombreuses pratiques quotidiennes en situation de travail qui sont contreproductives et qui peuvent impacter négativement les individus. Plutôt que de risquer d’avoir des méthodes à l’efficacité limitée ou générant une dépense d’énergie excessive pouvant conduire à l’épuisement, optez pour des réponses faciles à mettre en œuvre, pertinentes et fondées scientifiquement. C’est ce que nous proposons d’expérimenter à nos clients à travers divers procédés, outils et méthodes, dont UMANAO Smart Vision® pour des décisions collectives efficaces et engageantes.
Pouvoir réguler les émotions
La régulation émotionnelle désigne notre capacité à gérer et à contrôler nos émotions de manière appropriée. Cela inclut la capacité à reconnaître, comprendre et moduler ses émotions pour répondre de manière adaptée aux situations. Si ressentir des émotions entre autres négatives est dans l’ordre naturel des choses, éviter de les ressasser est une des priorités absolues dans l’époque actuelle. Savoir les évacuer est indispensable pour maintenir un équilibre sain. L’entraînement à la régulation émotionnelle fonctionne bien : nous avons mis au point des exercices et des mises en situation qui permettent de s’entraîner à réguler de façon adaptée les émotions dans un contexte professionnel.
L’importance de l’éducation cognitive
D’une façon plus générale, l’apprentissage de la régulation émotionnelle fait partie de l’éducation cognitive. Le mal-être, la fatigue, la baisse de motivation, etc. que nous pouvons ressentir dans l’environnement actuel, sont des symptômes d’un fonctionnement cognitif inadapté. Un des problèmes est que nous n’avons reçu aucun enseignement ou informations depuis l’enfance sur le fonctionnement de notre cerveau. Et cela aurait été bien utile en ces temps d’évolutions accélérées en mode HYPER ! Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire car ce n’est ni une question d’âge, de fonction ou de niveau d’instruction. L’éducation cognitive s’intéresse notamment à apprendre à mieux retenir et se souvenir des informations importantes, s’entraîner à rester concentré sur une tâche sans se laisser distraire, développer des stratégies pour trouver des solutions aux problèmes de manière logique et efficace, apprendre à évaluer les options et à choisir la meilleure solution (prise de décision) et savoir analyser les informations et les situations pour prendre des décisions éclairées.
Intégrer des modes de fonctionnement adaptés à l’époque et aux situations
La bonne nouvelle est qu’il est possible d’adopter par la pratique des modes de fonctionnement adaptés du cerveau et de réduire sa « consommation d’énergie » pour des résultats plus respectueux de nos besoins humains fondamentaux. Le fait de connaître et surtout d’expérimenter les mécanismes cognitifs du cerveau grâce aux outils et méthodes d’UMANAO® offre dans un contexte professionnel des ressources et des stratégies pour mieux naviguer dans les défis actuels, en améliorant la gestion de l’information, en réduisant le stress, en facilitant l’adaptation et en développant des relations interpersonnelles « nourrissantes ».
C’est ce que nous aborderons de façon détaillée dans nos prochains articles au fil des prochains mois.
Restez connectés pour découvrir comment vous pouvez optimiser votre fonctionnement cognitif et celui de vos équipes dans ce monde en mode HYPER.
Ensemble, nous pouvons transformer ces défis en opportunités pour un avenir plus sain et plus équilibré pour les individus et les entreprises.
En attendant, les produits et méthodes UMANAO® pour améliorer la cognition sont disponibles.
En mode individuel ou collectif, sur site, à distance ou les deux combinés, vous pouvez les utiliser en autonomie pour certain et de façon accompagnée sous forme d’ateliers, de conférences, de parcours d’accompagnement. Grâce à l’approche ludique, les produits et méthodes sont accessibles facilement au plus grand nombre. Ils sont efficaces pour traiter tous les sujets présents dans le monde professionnel et plus particulièrement les sujets suivants : santé mentale et qualité de vie et des conditions de travail, management et ressources humaines, gouvernance et pilotage d’organisation, fusion – acquisition, projets RSE et CSRD, introduction de l’IA dans les processus et l’organisation (« intelligentisation ») mais aussi des team-building dédiés.
Si vous souhaitez plus d’informations dès à présent et mettre en œuvre dans votre entreprise les outils et méthodes UMANAO® n’hésitez pas à nous contacter : adv@umanao.com.
Jérôme Jubelin
Fondateur et CEO UMANAO
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Le triangle de Penrose(1) Le triangle de Penrose est une figure géométrique impossible qui défie les lois de la perspective. En observant cette illusion, notre cerveau tente de donner du sens à ce qu’il voit, sollicitant des fonctions cognitives telles que la perception visuelle, la mémoire de travail et la résolution de problèmes. Ce processus crée un conflit cognitif, car notre cerveau essaie de réconcilier des informations visuelles contradictoires, ce qui peut entraîner curiosité et frustration. D’un point de vue pédagogique, le triangle de Penrose illustre comment notre cerveau interprète et adapte les informations visuelles, même lorsqu’elles sont impossibles dans la réalité. Il offre des informations sur la flexibilité et l’adaptabilité cognitive : le triangle de Penrose est un exemple extrême, mais nous rencontrons souvent des situations où les informations sont ambiguës ou contradictoires. Comprendre comment notre cerveau gère ces situations peut nous aider à mieux naviguer dans des environnements complexes, notamment pour gérer le besoin de notre cerveau de trouver absolument du sens à ce qu’il observe, quitte à utiliser des biais cognitifs pour cela.